comment lâcher prise sur quelqu'un

Comment lâcher prise sur quelqu’un: 5 étapes pour se libérer

Il y a des personnes qui marquent notre vie. Par amour, par amitié, ou même par habitude, certaines relations laissent une empreinte profonde. Mais il arrive un moment où, pour notre propre équilibre, il devient nécessaire de lâcher prise. Pas par faiblesse, ni par égoïsme, mais par amour de soi.

Apprendre à lâcher prise sur quelqu’un, c’est choisir de se libérer d’un lien devenu trop lourd. Dans cet article, on t’accompagne pas à pas pour comprendre, accepter et surtout apprendre à avancer, avec douceur et bienveillance.

Pourquoi est-ce si difficile de lâcher prise sur quelqu’un?

Lâcher prise sur quelqu’un, ce n’est jamais évident. Même quand on sait, au fond de soi, que la relation ne nous fait plus de bien. Pourquoi? Parce que derrière cette difficulté se cachent des mécanismes humains profonds, à la fois émotionnels, mentaux et parfois même biologiques.

L’attachement émotionnel

On s’attache aux souvenirs, aux promesses, aux habitudes partagées. Parfois, c’est l’idée de la personne ou de la relation qui nous retient, plus que la réalité. Notre cerveau a tendance à idéaliser le passé, surtout dans les moments de manque ou de doute. Cet attachement peut devenir une forme de dépendance affective, difficile à reconnaître et encore plus à briser.

L’illusion du contrôle

On espère encore changer l’autre, réparer la relation, faire revivre ce qui n’est plus. Ce besoin de contrôle nous donne une (fausse) impression de sécurité. On se dit que si l’on fait assez d’efforts, ou si l’autre change, tout redeviendra comme avant. Cette croyance est tenace, car elle nous évite d’affronter l’inconfort du renoncement.

La peur du vide

Lâcher prise, c’est aussi faire face à un vide. Celui de la solitude, de l’incertitude, ou simplement de l’absence. Et ce vide peut être terrifiant. Mieux vaut parfois, pense-t-on, rester dans une relation insatisfaisante que de se retrouver seul·e avec ses émotions. Mais c’est précisément dans ce vide que peut émerger une nouvelle clarté.

La fidélité à une histoire ou à une image de soi

On peut aussi avoir du mal à lâcher prise parce qu’on se sent engagé·e dans une histoire que l’on ne veut pas «trahir». Cela peut venir d’une promesse faite, d’un engagement moral, ou de l’image qu’on a de soi («je suis quelqu’un qui ne renonce pas», «je tiens toujours mes engagements»). Mais rester fidèle à une histoire qui nous fait souffrir, ce n’est pas de la loyauté : c’est de l’oubli de soi.

👉 Résultat: on s’accroche. Et cet attachement peut devenir une source de souffrance, voire un frein à notre propre évolution. Comprendre ces blocages est déjà une première étape pour s’en libérer.

Lâcher prise: qu’est-ce que ça veut vraiment dire?

Contrairement à ce qu’on croit souvent, lâcher prise ne signifie pas tout oublier ou renier ce qu’on a vécu. Ce n’est pas non plus « abandonner » par faiblesse. C’est un processus conscient et actif qui demande de la lucidité, de l’acceptation et du courage.

Lâcher prise, c’est accepter que certaines choses ne dépendent pas de nous, même si elles nous tiennent à cœur. C’est renoncer à vouloir tout contrôler, à s’épuiser à changer ce (ou ceux) qui ne veulent pas ou ne peuvent pas changer. C’est aussi reconnaître que continuer à s’accrocher peut nous faire plus de mal que de bien.

👉 Lâcher prise c’est:

  • Accepter que les choses ne se passent pas toujours comme on l’aurait voulu,
  • Se détacher de ce qu’on ne contrôle pas,
  • Se libérer d’un attachement émotionnel devenu toxique ou stérile,
  • Se pardonner d’avoir espéré, d’avoir tenu, d’avoir aimé,
  • Et surtout, se recentrer sur soi, sur ses besoins, sur son équilibre.

Lâcher prise, ce n’est pas tourner le dos à la relation ou à la personne, mais tourner une page pour avancer vers un chapitre plus apaisé. C’est un acte de bienveillance, un véritable geste d’amour envers soi-même, et souvent le premier pas vers une forme de guérison durable.

Ce que tu gagnes en lâchant prise sur quelqu’un

Le chemin peut être douloureux, mais il en vaut la peine. En lâchant prise, tu récupères bien plus qu’un simple soulagement temporaire: tu te réappropries ton espace intérieur, ta paix, ton énergie vitale.

  • Ta liberté émotionnelle: tu n’es plus prisonnier·ère de ce qui te retenait. Tu crées un nouvel espace dans ton cœur et ton esprit pour accueillir des émotions plus saines, plus légères.
  • Ta clarté d’esprit: fini les dialogues intérieurs sans fin, les scénarios imaginaires, les attentes suspendues. Tu redeviens acteur·rice de ta vie, avec une vision plus lucide de ce que tu veux vraiment.
  • Ta force personnelle: chaque étape de ce processus est une preuve de ton courage. En osant tourner la page, tu gagnes en confiance et en maturité émotionnelle.
  • La possibilité d’accueillir le nouveau: tant qu’un lien te retient, tu fermes inconsciemment la porte à d’autres expériences. Lâcher prise, c’est faire de la place pour des rencontres plus alignées, des opportunités plus justes, une version de toi plus libre.
  • Un meilleur rapport à toi-même: tu te réaffirmes. Tu écoutes tes besoins. Tu te choisis. Et ça, c’est peut-être le plus beau cadeau de tout ce processus.

👉 Lâcher prise, ce n’est pas perdre. C’est faire de la place. Pour la paix, pour toi, pour demain. C’est faire le choix de ne plus subir, mais d’honorer ton chemin, tel qu’il est, avec ses deuils… et ses renaissances.

Comment réussir à lâcher prise sur quelqu’un?

Voici un cheminement en cinq étapes, à adapter à ton rythme. Ce n’est pas une ligne droite, mais un mouvement doux et progressif vers la liberté intérieure. Chaque étape représente une clé essentielle pour se libérer émotionnellement, retrouver sa souveraineté intérieure et faire de la place pour du renouveau.

Prendre conscience de l’attachement

Identifie la nature de ton lien à cette personne. Est-ce que tu tiens encore à elle, ou est-ce que tu tiens à ce qu’elle représentait pour toi? Parfois, c’est le manque de clôture, le non-dit, ou la sensation d’inachevé qui nous empêche de tourner la page. Reconnaître cet attachement, c’est déjà commencer à s’en libérer.

👉 Petit exercice: écris une lettre (que tu ne donneras pas forcément) à cette personne. Dis tout ce que tu ressens, sans filtre. Mets les mots sur les nœuds. Tu peux aussi écrire une lettre de rupture à toi-même, en tant que version attachée au passé.

Accepter tes émotions

Tristesse, colère, regrets… toutes ces émotions sont normales. Le piège, c’est de vouloir les étouffer. Accueille-les. Pleure si besoin. Parle à quelqu’un de confiance. Écrire, peindre, marcher, crier dans un oreiller… trouve ta manière à toi d’exprimer ce qui t’habite. Les émotions non exprimées s’impriment dans le corps.

👉 À retenir: ressentir, ce n’est pas régresser, c’est avancer.

Couper les liens concrets et symboliques

Il ne s’agit pas de « ghoster », mais de poser des limites saines. Supprimer les contacts numériques, ranger les souvenirs, changer certaines routines… ces gestes concrets aident à sortir du cycle mental de la dépendance. Ils sont un message clair envoyé à ton inconscient: « je choisis d’aller de l’avant ».

👉 Astuce: crée un rituel symbolique de séparation. Écris ce que tu veux laisser partir, puis brûle ou enterre ce papier. Cela peut sembler simple, mais c’est puissant. Tu peux aussi visualiser un fil qui te relie à cette personne, et mentalement le couper avec douceur.

Te recentrer sur toi

Reprends contact avec ce (ou celle) que tu es, en dehors de cette relation. Qu’est-ce qui te fait vibrer? Qu’est-ce que tu avais mis de côté? Sport, nature, lecture, musique, voyage, projets créatifs… Ce sont des piliers pour te reconstruire. Plus tu t’ancreras dans le présent, plus le passé perdra son emprise.

👉 Idée bonus: fais une liste de tout ce que tu aimerais explorer ou réapprendre. Nourrir la curiosité, c’est regagner du pouvoir personnel.

Demander de l’aide si nécessaire

Parfois, on a besoin d’un coup de pouce extérieur. Thérapeute, coach, groupe de parole, cercle de méditation ou de femmes/hommes: demander de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est une preuve de responsabilité envers soi-même. S’entourer des bonnes personnes, c’est aussi une façon de reconstruire un nouvel environnement émotionnel plus soutenant.

👉 À garder en tête: tu n’es pas seul. Et tu n’as pas à tout porter sans soutien.


Lâcher prise sur quelqu’un, c’est un acte profond de libération. Ce n’est pas renoncer à aimer ou à se souvenir, mais choisir d’avancer, sans être prisonnier du passé. C’est une démarche personnelle, parfois lente, mais toujours salutaire.

Alors prends ton temps. Sois doux avec toi-même. Et surtout, rappelle-toi ceci:

« Parfois, lâcher prise est un acte encore plus puissant que s’accrocher. » – Eckhart Tolle

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